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Plancher chauffant basse température : les dernières tendances

Dans le logement individuel, le plancher chauffant basse température (PCBT) est la solution de prédilection. Confort, uniformité de la chaleur, gain de place : il présente de nombreux avantages… mais essuie également quelques reproches. Lesquels ? Quelles pistes sont évaluées pour le rendre encore plus performant ? On fait le tour !

Plancher chauffant basse température : des atouts indéniables

Dans le logement individuel, le plancher chauffant basse température est roi. Et pour cause, il présente de nombreux avantages et s’adapte à plusieurs types d’application :

  • C’est le système le mieux adapté pour faire du chauffage et du rafraîchissement dans le logement individuel.
  • L’émetteur étant placé à plat, la dispersion de la chaleur est uniforme. Un véritable gain de confort !
  • Il fonctionne à basse température et peut donc être couplé à des énergies renouvelables. Une démarche soutenue par la RE 2020, qui promeut l’usage de solutions au bilan carbone très faible. C’est notamment le cas des pompes à chaleur, qui produisent naturellement de l’eau à température idéale pour circuler dans un PCBT.
  • Qui dit basse température, dit également économies d’énergie. Pas nécessaire, en effet, de chauffer énormément l’eau pour diffuser de la chaleur dans le logement.
  • C’est une solution esthétique car invisible, directement intégrée à l’intérieur du bâti.
  • Son intégration dans le plancher permet d’économiser environ 7 % de surface habitable, les radiateurs classiques nécessitant une réserve d’encombrement.
  • Un chauffage rayonnant est naturellement plus hygiénique. Ici, très peu d’appel à la convection : ainsi, la poussière ne se déplace pas dans l’air ambiant.
  • Le PCBT peut aussi faire du rafraîchissement. Là encore, la pompe à chaleur est une alliée de taille : en été, l’air qu’elle dégage est naturellement plus frais que l’extérieur. Une seule installation permet ainsi les deux usages.

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Une solution qui ne fait pas l’unanimité

Lors de la pose d’un plancher chauffant basse température, des précautions de conception et d’installation sont à prévoir. Notamment, le revêtement de sol utilisé, qui doit idéalement être du carrelage, de préférence collé, pour diffuser proprement la chaleur. Cela vaut également pour la température de l’eau qui circulera dans le réseau : prévoyez une puissance suffisante pour qu’elle ne passe pas sous la barre des 18 °C, sinon, gare à la condensation au sol !

Au-delà de ces points de vigilance, plusieurs reproches sont formulés vis-à-vis du PCBT. Ils concernent notamment :

  • La hauteur de réservation du système. Il s’agit de l’écart de hauteur de plancher entre un logement sans PCBT, et avec. Au total, celui-ci représente au moins une dizaine de centimètres.
  • Le manque de réactivité de la solution, surtout si les dalles sont épaisses. En effet, la dalle qui surplombe le réseau de chauffage emmagasine de la chaleur selon son épaisseur. Une dalle trop épaisse ne pourra donc pas restituer efficacement la chaleur emmagasinée si l’on souhaite faire baisser la température du logement. On parle alors d’inertie, qui est inévitable mais doit être limitée pour ne pas devenir inconfortable.

PCBT : comment améliorer le système ?

Plusieurs pistes sont en cours d’étude pour améliorer l’installation dans sa version traditionnelle. Celles-ci sont dans la droite lignée de la RE 2020, qui encourage les efforts au niveau énergétique.

Par exemple, il serait possible d’adapter le plancher chauffant en faisant de la très basse température d’entrée de jeu à l’aide d’une pompe à chaleur. Les économies réalisées seraient de l’ordre de 4 000 watts, contre une consommation moyenne de 8 000 watts actuellement, permettant ainsi de diminuer la charge nécessaire de la pompe. Des économies de ce type pourraient également être réalisées avec d’autres types de générateurs, mais l’abaissement de température nécessiterait la pose d’outils annexes.

Autre idée : casser les habitudes et installer du plancher chauffant tant au rez-de-chaussée qu’en étage. Bien évidemment, le revêtement des étages est à prendre en compte. Certains planchers bois sont conciliables avec un PCBT, sous réserve de leur résistance thermique et que cela soit spécifié dans leur domaine d’application. Néanmoins, aucun plancher bois n’est pour l’heure compatible avec la fonction rafraîchissement.

Il est également envisagé de réduire les consommations et températures en limitant le débit de circulation ou en espaçant les tubes dans le plancher. De quoi réaliser de belles économies, mais aussi pallier les reproches faits au PCBT en réduisant la hauteur de réservation nécessaire à l’installation du plancher et son inertie.

En parlant d’inertie, de nouvelles chapes en béton, plus fines, certifiées CERTITHERM, sont désormais sur le marché. Plus liquides, elles contiennent un adjuvant permettant d’améliorer leur conductivité. Résultat : moins d’inertie, mais surtout moins de chaleur à produire donc moins d’émissions.

Dernière piste d’optimisation envisagée : une régulation du plancher chauffant pièce par pièce. Certes, les idées reçues ont la dent dure : pour certains, cette solution est toujours considérée inutile et trop onéreuse. Pour autant, avec un système de thermostat radio, il est simple de régler la température de chaque pièce en fonction de ses besoins. Une méthode par pilotage qui peut permettre de réaliser de belles économies, en réduisant la température des chambres au profit de celle de la pièce à vivre, par exemple.

Simple à poser et comptant de nombreux avantages, le plancher chauffant basse température nécessite néanmoins de réaliser des calculs soumis à des normes européennes, textes réglementaires et cahiers de réglementation technique. De quoi apporter de l’eau au moulin de ses détracteurs ? Pas forcément. Les textes réglementaires connaissent actuellement une évolution, en consultation avec Cochebat, dont fait partie COMAP. L’objectif : encadrer les processus pour déterminer le plancher chauffant et le poser. À voir si ces mesures seront suffisantes pour satisfaire même les plus réticents.

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