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Réussir sa thermostatisation : 6 conseils d’expert

Répartition des frais de chauffage, installation d’organes de régulation, évaluation de la consommation énergétique… Il existe de nombreuses réglementations sur la consommation d’énergie des logements. Pour y répondre, vous devez mettre en place des solutions sur-mesure, adaptées aux bâtiments et aux types d’installations. Pas de panique, voici quelques conseils pour réussir votre thermostatisation !

Rappel : qu’est-ce que la thermostatisation ?

Passer d’un robinet manuel à un robinet thermostatique permet une meilleure régulation de la température de la pièce.

Comment ? Grâce à la sonde à l’intérieur de la tête thermostatique qui se dilate ou se contracte en fonction de la température ambiante.

  • Lorsqu’elle est basse, le robinet thermostatique s’ouvre pour admettre plus d’eau dans le radiateur et ce dernier chauffe plus.
  • À l’inverse, si elle est trop élevée, le robinet se ferme et réduit le débit d’eau chaude de s’écouler dans le radiateur. Ce dernier arrête donc de chauffer.

Cela va permettre de réguler la température des différentes pièces d’un logement selon les besoins en chauffage.

En bref, l’ensemble thermostatique assure un meilleur confort pour les habitants et améliore la performance énergétique du logement.

La thermostatisation : zoom sur le réseau vertical

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Le réseau vertical est courant dans les structures anciennes. Le bâtiment est équipé d’une chaudière collective qui alimente les colonnes – qui elles-mêmes approvisionnent les radiateurs dans les différents étages.

  • La colonne A, par exemple, alimente tous les radiateurs installés dans les salons des logements superposés.
  • La colonne B, quant à elle, alimente les radiateurs installés dans les chambres de ces mêmes logements.

Individualiser les frais de chauffage d’un réseau vertical

Comme les radiateurs de différents logements sont raccordés à une même colonne, il n’est pas possible de distinguer les frais de la consommation globale de chaque foyer. La solution ? Vous devez agir directement sur chacun des radiateurs et poser des répartiteurs de frais de chauffage.

Ces répartiteurs sont composés de deux sondes de température, à installer sur le radiateur et dans la pièce. Ils feront le calcul de la consommation en se basant sur la différence de température (ou ∆T) mesurée entre la surface du radiateur et la pièce.

L’installation d’un robinet thermostatique : ce qu’il faut savoir

Qu’est-ce qu’un robinet manuel ?

Un robinet manuel est un ensemble de pièces permettant l’ouverture et la fermeture du passage de l’eau dans un radiateur. Le volant qui permet de piloter le débit d’eau chaude dans le radiateur est manipulé par l’utilisateur. Le but ? Contrôler la température de la pièce.

Le robinet manuel contient un corps, un insert manuel et une tête.

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Mais qu’en est-il de l’installation d’un robinet thermostatique ? Que faut-il savoir ? Soyez attentif à un certain nombre de choses lorsque vous mettez en place une solution thermostatique.

6 conseils pour réussir la thermostatisation d’une installation

Conseil n°1 : désembouer le réseau

Avant d’installer de nouveaux robinets thermostatiques, vous devez désembouer et équilibrer le réseau. Mais attention, ne posez pas le répartiteur près d’un tuyau emboué ou d’une arrivée d’eau chaude : il risque de calculer une sous-consommation ou surconsommation de chaleur.

Conseil n°2 : vérifier la provenance du robinet

L’insert manuel peut être directement remplacé par un insert thermostatique. Pour cela, vérifiez la provenance du robinet : certains fabricants vous permettent de le changer sans vidanger le réseau. Si vous pouvez effectivement faire un remplacement direct, vous n’avez plus qu’à ajouter une tête thermostatique pour finaliser l’installation.

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À noter

Comme vous n’avez pas à vidanger le radiateur, l’installateur ou l’exploitant gagne du temps lors de la pose de l’insert puis du robinet. Le temps d’installation pour thermostatiser l’appareil est de 5 à 10 minutes. Rapide, non ?

Conseil n°3 : équilibrer l’installation (provenance inconnue, aucune solution fabricant…)

Si vous ne connaissez pas la provenance du robinet ou que le fabricant ne propose aucune solution, vous devez vidanger l’ensemble des radiateurs de la colonne concernée. Vous pouvez ensuite remplacer les corps de robinetterie manuels par les nouveaux robinets et les nouvelles têtes thermostatiques. Une fois l’installation terminée, faites un réglage de débit sur le radiateur.

Attention : pour que le système fonctionne correctement, l’installation doit être correctement équilibrée. Dans le cas contraire, vous risquez de provoquer une surconsommation d’énergie.

Conseil n°4 : porter une attention particulière au type d’équilibrage à mettre en oeuvre

Lorsque vous assurez la thermostatisation d’un bâtiment, votre installation à débit fixe devient une installation à débit variable.

Ainsi, les têtes thermostatiques vont s’ouvrir et se fermer de façon à réguler la température ambiante. La pression va augmenter là où les robinets sont ouverts. Les débits seront donc plus importants dans certains radiateurs : l’équilibrage statique ne sera plus adapté. Le fonctionnement à charge partielle, correspondant à environ 80 % du temps de chauffe, devra ainsi être pris en compte.

Pour éviter les risques d’inconfort, de bruit et de surconsommation, vous devez introduire l’équilibrage dynamique à votre réseau et effectuer une régulation des débits lors de l’installation à débit variable.

Conseil n°5 : utiliser un robinet auto-équilibrant

Pour faciliter l’équilibrage, avec une installation à débit variable, vous pouvez mettre en place un robinet régulateur de débit. Il assurera que le débit nominal dans le radiateur ne soit jamais dépassé. Cette régulation se fait au plus près de l’émetteur, rendant le système plus précis et efficace.

Conseil n°6 : s’assurer de la performance des têtes thermostatiques

La variation temporelle (Vt) qualifie la précision de régulation pour l’ensemble thermostatique : plus la régulation est précise, plus la performance énergétique est optimisée.

Comment ? Plus la Vt est basse, plus la régulation de la température de la pièce est précise. Résultat : une baisse de la consommation d’énergie !

À noter

Les têtes thermostatiques les plus performantes ont une Vt comprise entre 0,1 et 0,3. À l’inverse, vous perdrez en efficacité avec une tête dont la Vt va jusqu’à 1,2.
Pour assurer la performance d’une tête thermostatique, vérifiez si cette dernière est certifiée EN125, et si la Vt est basse et certifiée. C’est un gage de qualité.

Avec un répartiteur de frais de chauffage et l’installation d’une solution thermostatique, vous obtiendrez une baisse de 15 % des frais de chauffage et une réduction des consommations d’énergie de 25 %1. Si les frais sont individualisés, les résidents feront plus attention à leurs consommations d’énergie. Envie d’en savoir plus ? Connaissez-vous les aides pour la rénovation de vos installations ?


1 Source : Étude ADEME 2018 18min40 « Webinaire COMAP : La thermostatisation simplifiée par COMAP »

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