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Qualité de l’eau : quel impact sur l’équilibrage ?

La qualité de l’eau a-t-elle de l’importance pour un réseau de chauffage ? Oui, car elle impacte les performances énergétiques des installations thermiques de l’immeuble. Une eau dure, par exemple, va petit à petit diminuer les débits, et avoir des conséquences directes sur l’équilibrage. Zoom sur la qualité de l’eau et son impact sur votre réseau.

Comment reconnaître une mauvaise qualité de l’eau ?

Une eau trop claire : calcaire

L’eau contient des sels minéraux, notamment du magnésium et du calcium – sels qui sont à l’origine de la formation du tartre. Plus l’eau est chargée en magnésium et en calcium, plus elle est dure. Or, une eau dure peut avoir des conséquences fâcheuses sur une installation de chauffage.

Mais comment une eau devient-elle calcaire ? Le tartre se forme (et se dépose dans les canalisations) lorsque l’eau comprend une quantité importante de magnésium et de calcium. Ces minéraux se solidifient en entrant en contact avec une source de chaleur supérieure à 60°C et si la quantité de sel dans l’eau est élevée.

Il est donc important de traiter l’eau pour éviter le gaspillage d’énergie.

De l’air dans l’eau

Une eau qui contient de l’air risque de provoquer :

  • un embouage, soit l’accumulation de boue dans la tuyauterie ;
  • la corrosion des équipements du réseau de chauffage ;
  • un dysfonctionnement du réseau.

Si l’air s’introduit dans les canalisations, elle gêne le passage de l’eau et provoque un dysfonctionnement sur l’ensemble du réseau de chauffage. La vitesse du passage de l’eau, ainsi affaiblie, favorise le dépôt de tartre dans les canalisations, perturbant le bon fonctionnement des équipements.

Quels impacts sur le fonctionnement de l’installation de chauffage ?

Une eau dure, ou qui contient de l’air, réduit considérablement les performances énergétiques du réseau de chauffage.

  • Le passage de l’eau est plus complexe. Les pertes de charge augmentent (soit les différences de pression), ce qui entrave le bon fonctionnement des radiateurs.
  • Les radiateurs s’encrassent. La boue obstrue la partie basse du radiateur, qui se retrouve totalement bouchée.
  • Les tubes se bouchent à cause du tartre et des boues.

De plus, une eau de mauvaise qualité fausse le réglage des vannes d’équilibrage.

  • Les débits sont faussés.
  • Les bulles d’air perturbent les réglages de Delta P, eux aussi faussés.

Une eau dure va également favoriser la détérioration des équipements d’équilibrage. Lorsqu’elle est de mauvaise qualité, l’air dissous engendre un risque de cavitation au niveau des vannes : les bulles d’air se dissolvent pour se reformer en amont et en aval de la vanne. Résultat ? Il y a un risque de détruire le corps de la vanne.

Les conséquences d’un réseau mal équilibré

Si le réseau de chauffage de votre immeuble est mal équilibré, vous risquez :

  • une augmentation des charges énergétiques pour vos locataires ;
  • une perte d’efficacité énergétique (avec une augmentation des consommations estimée à 27 % pour la pompe à chaleur et à 18 % pour la chaudière) ;
  • une mauvaise répartition de la chaleur dans l’immeuble, où certains appartements seront surchauffés tandis que d’autres ne bénéficieront pas de la température attendue ;
  • des nuisances sonores dues au sifflement des canalisations.

Comment garantir la qualité de l’eau ?

Désembouer et traiter l’air

Pour assurer la qualité de l’eau du réseau de chauffage, vous pouvez :

  • désembouer avec une solution physique ou chimique ;
  • traiter l’air pour l’empêcher d’entrer dans le réseau (et l’évacuer) ;
  • installer un séparateur de boue équipé d’un aimant pour retenir les boues ferreuses et les sédiments ;
  • mettre en place un doseur électromagnétique pour introduire les produits de conditionnement de l’eau et ainsi éviter la corrosion.

Choisir les bons matériaux pour prévenir l’embouage

Lors de l’installation du réseau de chauffage, notamment pendant la construction du bâtiment, utilisez des matériaux non poreux à l’air pour garantir la qualité de l’eau. Par exemple :

N’oubliez pas que si l’investissement représente 30 % du coût total de la conception du bâtiment, la maintenance en représente 70 %. Il est donc judicieux d’essayer de réduire ce coût.

Agir sur le réseau

Enlever l’air du réseau

Pour enlever l’air dans le réseau, vous devez retirer les poches d’air et faire une purge lors du remplissage, notamment au niveau du radiateur.

Facilitez-vous la tâche avec un purgeur automatique, comme le modèle Flexvent. Mais attention à bien le placer sur les points hauts, et non sur les conduites !

Évacuer les microbulles d’air

L’évacuation des microbulles d’air se fait de la manière suivante :

  • piéger les microbulles dans le flux d’eau et les expulser ;
  • piéger les boues (particules lourdes et aimantables, en suspension…).

Faites sortir les microbulles du réseau à l’aide du séparateur d’air XStream et Flamcovent, à installer sur la sortie de la chaudière.

Dégazer les réseaux

Évacuer les gaz dissous permet de limiter les dommages sur les installations et de prévenir des pannes coûteuses. À placer sur le retour du réseau, le dégazeur Vacumat Eco vous assure un dégazage optimal. Le dégazage de l’eau du réseau, de remplissage et d’appoint permettra de réduire sensiblement les interventions de maintenance.

La qualité de l’eau impacte directement l’équilibrage du réseau et est indispensable pour empêcher l’augmentation des pertes de charges, la mauvaise répartition de la chaleur et les nuisances sonores. Avec les gammes Comap et Flamco, vous pouvez protéger la totalité de votre installation et optimiser sa performance énergétique.

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