Avec l’amélioration de la performance énergétique des bâtiments, les installations deviennent plus sensibles aux erreurs de dimensionnement. Auparavant acceptables, elles ne le sont plus aujourd’hui car elles impactent davantage les bâtiments. Voici les principales erreurs à éviter !

Des installations électriques moins consommatrices d’énergie, mais plus sensibles au dimensionnement

La modernisation des installations permet d’adapter la quantité d’énergie distribuée en fonction des parties du bâtiment et du moment de la journée. Cette régulation facilite la réduction de la quantité d’énergie consommée et améliore le confort des usagers. Or, si la consommation énergétique tend à se réduire, chaque erreur en termes de dimensionnement a un impact.

Une installation électrique basse tension qu’elle soit neuve ou rénovée doit être conforme à la norme NF C 15-100. La réglementation thermique impose une consommation maximum de 50 kWH/m2/an pour une construction neuve. Or, dans l’existant, on trouve couramment des consommations de 150 ou 200 kWH/m2/an, voire plus.

Les objectifs ont été considérablement réduits, ce qui donne de l’importance à la moindre erreur. Ils ne peuvent être tenus que si le dimensionnement et les réglages initiaux sont précis. Le rôle de l’installateur devient alors primordial : il peut déterminer la meilleure conception de l’installation en fonction du cahier des charges.

Dimensionnement des installations : les erreurs les plus fréquentes

• Le surdimensionnement des pompes a une influence sur la pérennité de la machine et sur la facture énergétique. Surdimensionnée, elle est sujette à des risques d’usure prématurée et à une surconsommation énergétique préjudiciables pour l’utilisateur.
• Si la puissance du générateur de chaleur est parfois accrue pour « sécuriser » le fonctionnement, elle ne doit pas être trop élevée. En effet, cela peut conduire à faire fonctionner la chaudière hors de ses limites, et engendrer surconsommation et usure prématurée.
• La pose d’un radiateur de la largeur d’une fenêtre est une pratique à proscrire. Il s’agit d’étudier les besoins en chauffage, pas les dimensions des ouvertures ! Un surdimensionnement des émetteurs aboutit invariablement à des désordres hydrauliques.
• Il ne faut pas régler la température des générateurs ou « mettre un peu plus au cas où… ». Il n’est pas optimal de se reposer uniquement sur les organes de robinetterie pour compenser les températures excessives d’eau.
• Le réglage des vannes d’équilibrage est systématique. Il ne faut pas les oublier ou les négliger.

Des solutions simples pour garantir le bon dimensionnement des installations

Exploiter les données hydrauliques

La détermination des données hydrauliques s’effectue en amont de l’installation d’un dispositif de chauffage. Plusieurs études, notamment les calculs des courants de court-circuit, doivent être effectuées afin :

• d’évaluer les déperditions de chaleur du bâtiment,
• d’estimer la puissance à installer auprès du générateur de chaleur,
• de déterminer les débits hydrauliques du chauffage.

L’équilibrage vient ensuite parfaire les réglages. En effectuant ces opérations, l’installateur prémunit l’utilisateur contre les risques de surconsommation et de dérive.

Équilibrer le réseau

L’équilibrage d’un réseau permet de compenser la répartition inégale des débits hydrauliques due à l’architecture des bâtiments et ses conséquences sur les réseaux. Il est nécessaire de régler systématiquement les vannes d’équilibrage (même les vannes d’équilibrage automatique) après le calcul des débits hydrauliques, plutôt que de les laisser toutes grandes ouvertes et donc d’occasionner une surconsommation énergétique.

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Si les dispositifs de chauffage récents consomment moins d’énergie, il est important que l’installateur conseille et montre à son client les conséquences d’un mauvais dimensionnement des installations. Pour en savoir plus sur le sujet, téléchargez notre mémo pour réaliser un bon dimensionnement.

Source de l’image à la Une : Pixabay (Unsplash)